Un observateur de la société SINAY a embarqué début Octobre pour une marée de deux mois à bord de l’Emeraude, navire en copropriété des armements Compagnie des Pêches Saint-Malo et Euronor.
L’objectif est d’approfondir les connaissances scientifiques sur les espèces protégées d’Arctique Nord-Est en étudiant si elles interagissent avec la pêcherie de cabillaud-églefin.
En raison de la longueur et de l’éloignement géographique des marées, cet embarquement, rendu possible par « le Fonds pour la Science et la Recherche » de l’ONG MSC, est une première pour la pêcherie française de cabillaud-églefin.
Cette pêcherie est néanmoins considérée à faible risque pour les espèces en danger, menacées et protégées (ETP). En effet, les données de production du navire et les données de L’Institut Norvégien de Recherche Marine (IMR), combinées au cadre réglementaire norvégien strict et rigoureusement appliqué, fournissent des informations qualitatives adéquates pour estimer la mortalité des espèces ETP liée à la pêcherie.
Cependant, ces données qualitatives ne présentent pas de taux d’interaction et ne permettent pas de savoir si toutes les espèces ETP, susceptibles d'être rencontrées dans la pêcherie, ont été identifiées en premier lieu, étant donné que certaines espèces ne sont pas autorisées à être débarquées.
L’embarquement d’un observateur permettra donc d’obtenir des données de captures quantitatives indépendantes afin de mieux évaluer l’impact de la pêcherie sur les espèces ETP et auquel cas permettre à la pêcherie de concevoir une stratégie de gestion pour minimiser son impact.
Les données collectées par l’observateur seront ensuite transmises à l’Ifremer et intégrées dans leur base de données SIH afin de contribuer à une meilleure évaluation des stocks.